Le tirage en croix vous laisse perplexe, la croix celtique de marbre, la pyramide vous irrite, le grand tableau vous fait penser à du Jeff Koons ? Devez-vous attribuer une signification à chaque emplacement de carte ou au contraire les lire comme une phrase avec une syntaxe ? Et bien sachez qu’en fait, c’est à chaque cartomancien de décider, de constater, d’éprouver ou de ressentir ce qui lui convient le mieux. Et si les tirages existants (il y en a moult, nonobstant) ne lui conviennent jamais ou pas toujours, alors il doit inventer la forme de tirage dont il a vraiment besoin. Anyway, la règle est de choisir sa convention avant le tirage que l’on va effectuer et de ne pas changer d’avis en cours de route. Il faut également bien, bien, bien se concentrer. Donc, être à ce que l’on fait ; on ne peut pas tirer les cartes à autrui en se remémorant combien c’était génial, cette année, au Hellfest, ou bien en chantonnant Le Petit bonhomme en mousse, ni en vérifiant toutes les trente secondes si l’eau des spaghettis sur le feu ne va pas déborder. Dernière tautologie pour conclure : que l’on soit croyant ou rationnel, que l’on fasse de la cartomancie psychologique ou prédictive, le constat est là : de bêtes bouts de carton sortent les bonnes significations au bon moment. Alors n’hésitez pas à les imprégner d’une énergie subtile en les mélangeant en conscience. On ne sait pas encore expliquer pourquoi, mais si on ne le fait pas, ça ne marche pas (très bien).
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