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Comment choisir un bon corpus d’interprétation des mineurs du TdM ? (un exemple avec les quatr

Comme je le disais récemment, pour l’interprétation des lames mineures du TdM (ou du jeu de 52, c’est pareil), il existe à l’heure actuelle deux ou trois claviers d’interprétation valables, c’est-à-dire qui sont efficaces, avec un corpus de symboles cohérents et signifiants. Pour comprendre un deck en général, il faut très bien connaître sa grammaire et sa syntaxe. C’est avec cette connaissance pragmatique et analytique que l’on peut développer son intuition en pratiquant la tarologie. L’on peut me rétorquer deux choses : 1 – Quid des autres claviers d’interprétation ? Rien. Hormis deux ou trois langages, les autres à l’heure actuelle ne valent pas un pet de lapin. 2 – Quid de la voyance pure ? Elle se dispense très bien des supports de voyance. La voyance est volatile ; nous sommes rarement au maximum de nos capacités, et sur commande, et avec tous les consultants. Les supports, quels qu’ils soient (oui, même les entrailles de poulet) sont alors très utiles pour étayer ce que nous devinons à la flamme de bougie. Je précise ici que je ne suis pas une puriste orthodoxe qui prétendrait qu’il faut respecter la plus pure tradition ou bien assimiler les significations divinatoires les plus anciennes de cartes pour détenir le meilleur clavier de lecture des cartes. On peut tout à fait en inventer un, à condition qu’il soit très pertinent. Quant aux deux ou trois corpus que je valide, je ne prétends pas non plus que celui des trois que j’utilise vaut mieux que les deux autres. C’est juste celui qui convient le mieux à mes références culturelles et émotionnelles. Je vais vous donner un exemple avec les quatre VI (6) : vous pouvez choisir d’attribuer à ce nombre le sens de la beauté, de l’harmonie naturelle et de la perfection parce que dans la nature, les flocons de neige et les alvéoles d’une ruche sont des hexagrammes. Si cela vous parle et vous semble logique, alors vous retiendrez cette signification et c’est parfaitement valable. Vous les associerez aux valeurs des Épées ♠, des Coupes ♥, des Bâtons ♦ et des Deniers ♣ pour interpréter ces quatre cartes à 6, et cela fonctionnera à merveille. Beaucoup de tarologues attribuent d’ailleurs cette analogie au 6. Pour ma part, j’ai du mal avec cette traduction parce que pour moi, le 6 est un nombre pair, c’est-à-dire un nombre récepteur, et que l’harmonie et la beauté sont pour moi émettrices, ce qui est l’apanage des nombres impairs. Mais c’est purement subjectif. Le 6 est en analogie avec la croix à 6 branches, donc avec toutes les dimensions spatiales du carrefour, de la croisée des chemins. Le 6 est éminemment fluide, instable, perméable, et fait le lien entre le passé, le présent et futur ; ce qui est advenu, ce qui est et ce qui adviendra ou pas. Il est également imparfait — a contrario de son sens dans l’autre corpus — parce qu’autrefois, on l’associait au 6e jour de la Genèse, celui de la création de l’Homme, qui comme chacun sait est imparfait. On puisait pas mal dans les textes judéo-chrétiens dont certains symboles ont engrammé les mémoires collectives, aussi il évoquait également le travail laborieux, l’effort et la servitude (Pendant six jours tu travailleras — Exode 23, 10) ; (Durant six années tu ensemenceras ta terre et tu en récolteras les produits — Exode 34, 21, etc.) Enfin, le 6 est formé de triangles opposés, ce qui génère attraction des oppositions, donc un immobilisme, d’où une lutte pour la libération des liens (du passé, du foyer, etc.) Voici maintenant comment on peut l’associer aux enseignes du TdM (ou du 52) :

Six d’Épée (6♠)

On tourne la page, on passe à autre chose. Sortie d’impasse, libération, c’est le seul 6 qui, de fait, peut évoquer un déplacement. Ou un changement de direction dans l’existence pour évoluer, sortir d’une situation étouffante. Route, carrefour. L’ennui du quotidien fait aller de l’avant. Voyage qu’il faut ajourner par devoir. Mise au point sur le passé par une confession, une déclaration à faire (passé du six et justice de l’épée qui demande des aveux)

Six de Coupe (6♥)

Retour d’affection, nouvel amour avec une personne déjà connue. Amour altruiste, compassion. Passé, souvenirs, vieilles choses encore présentes ou qui influencent, qui modifient la donne affective dans un sens bénéfique. On retrouve un objet perdu ou la mémoire. Récolte de ce qui a été semé.

Six de Bâton (6♦)

Devoir quotidien, rôle subalterne. Travail laborieux dans un cadre limité. Foyer et travaux qui s’y rattachent. Employé, artisan qui travaille pour la maison. Des efforts inutiles. Frustration, fatigue. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Résultat pas à la hauteur des espérances, déception.

Six de Deniers (6♣)

Argent du salaire, obtenu par un travail. Petits gains difficiles à obtenir et vite dépensés (argent juste suffisant pour rembourser des dettes, payer des factures, les charges fixes). Évolution modeste, il faut semer avant de récolter, fournir des efforts. Métier subalterne en rapport avec l’argent, le commerce. Burn out, dettes, dépenses excessives.

Mise en situation :

Il y a quelques mois, on m’avait fait espérer une nouvelle gratifiante dans un de mes domaines professionnels pour le mois de mars. Début mars, j’ai donc tiré une carte et c’est le 6♦ qui est sorti. Clairement, elle m’annonçait donc un résultat pas à la hauteur de mes espérances, une déception. Quelques jours après, j’apprenais que j’avais effectivement échoué. Voilà une des possibles interprétations du 6♦.

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