♦ Les rites populaires & la cartomancie :
Je ne sais pas si c'est encore d'actualité chez les citadins, mais nous autres, les bouseux de la campagne, sommes adeptes de certains rites, que nous soyons superstitieux ou bien non.
Tiens, par exemple, si je t'offre un objet piquant ou tranchant (couteau, coupe-ongles, aiguille à coudre, etc.), tu devras en échange me donner "un sou". Parce que tu risques de te couper ou piquer au moins une fois avec cet instrument en l'utilisant. Or, il ne faut pas que cela soit "de ma faute", puisque l'objet vient de moi. Pour conjurer "le venin" de l'objet qui ne doit pas empoisonner l'amitié du geste, on utilise donc une pièce de monnaie.
Et il se fait qu'en cartomancie, le Denier (donc l'écu, la monnaie) est aussi un bouclier (l'écu, le bouclier) qui s'interpose entre un corps et la pointe ou le fil d'une épée. Je sais bien que les "néo-tarologues" ne voient que des intellos dans les épées mais en fait, soyons honnêtes, une épée, c'est d'abord une arme. Et pas par destination.
Et donc, revenons à nos Doublons et à ma question que tu vois arriver comme un Cavalier d'Épée au galop : est-ce qu'il y aurait un lien, même ténu, même tiré par les cheveux entre ce rite et le Tarot de Marseille, ou bien est-ce juste une aimable coïncidence ?
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