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Précisions au sujet de L’Impératrice

Je vois parfois, au gré de mes pérégrinations sur des forums ou dans des groupes, des tarologues affirmer sans ambages que L’Impératrice est une femme autonome, et qui oublient souvent dans la foulée d’évoquer ses fonctions procréatrice et maternelle — quand ils n’attribuent pas carrément ces dernières à La Papesse, femme pourtant âgée, donc infertile, tenue loin des plaisirs de la chair par son statut. Je me permets de rappeler simplement ce qu’est une impératrice : c’est l’épouse d’un empereur, dont la fonction est de lui donner un héritier. Joséphine de Beauharnais en fit les frais, qui était stérile et qui, malgré l’amour de son Napopo Léon d’époux, fut répudiée pour ce motif. Vous me répondrez, soit ! les impératrices étaient sommées d’être des mères et Napopo était un bolos avec les dames (je plaisante, il a écrit des lettres sublimes à Josie et il ne passait plus sous le pont d’Arcole tellement il était cocu) ; mais certaines ont régné, et parfois avec une main de fer, alors pourquoi leur nier cette autonomie ? Eh bien, parce que même les impératrices régentes (dont les impératrices-mères, c’est-à-dire veuves), qui par définition dirigeaient l’empire de leur époux ou de son petit héritier en devenir, ne le faisaient que temporairement et sous étroite surveillance. Il fallait que leur empereur d’époux soit défaillant (malade, blessé, fou) ou absent (guerres) pour qu’elles puissent prendre le relais, ou bien que leur fils soit trop jeune pour prendre la succession de son père. Mais c’était toujours provisoire : dès que Monsieur rentrait ou que Fiston se sentait pousser des ailes, elles étaient priées de tirer leur révérence après avoir chauffé la place.

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