Un romancier me consulte : « Serait-il bon pour moi d’écrire une autofiction ? » Le contexte, c’est sa carrière. Il vend très bien dans le genre romanesque. Pourtant, l’idée le démange et quand on voit, par exemple, le succès colossal d’un Karl Ove Knausgaard avec « Mon combat », son autofiction pléthorique, on est tenté de lui rétorquer : « Prends ta plume et vole, mon canard, tu vas tout déchirer ». Seulement nous sommes en France, et dans le milieu, ce genre a tellement était exploité qu’il serait hasardeux de s’y risquer si l’on n’est pas Annie Ernaux ou à tout le moins un primoromancier. Bref ! Je procède à une coupe : un As♠ et un 3♦. Traduction : ce serait quand même bon pour lui, car l’As♠ est la carte qui révèle, qui annonce une vérité, et le 3♦ impose un choix, une décision, en se fichant du qu’en-dira-t-on. J’en profite donc pour lui souffler qu’il va se créer des inimitiés dans sa famille, mais cela ne semble pas le décourager.
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